Quoi qu’en pensent les acteurs de notre système économique, l’éducation – le fait de transmettre savoir et valeurs à autrui – est et restera une irréductible nécessité humaine.
Conscients de ce fait inéluctable, les responsables politiques de la Communauté française
et de la Région wallonne s’efforcent d’améliorer la qualité de l’enseignement et veulent, par exemple, encadrer la formation des jeunes générations par l’utilisation de l’informatique. Ainsi, et le journal Le Soir s’en est fait l’écho sous la plume de Pierre Bouillon les vendredi 29 et samedi 30 juillet derniers, ces responsables viennent, le 9 juin, d’adopter un nouveau plan visant à installer enfin l’informatique dans les pratiques pédagogiques – du maternel au supérieur.
Il faut savoir qu’un plan Cyberclasse, en cours d’exécution, promet 40 000 ordinateurs aux établissements scolaires. Cependant, il faut également savoir que si du matériel informatique entre à présent dans les écoles, la culture informatique, elle, faute de formations et d’accompagnement des enseignants, y reste pratiquement inexistante. Le plan projeté, qui s’articule en trois volets à court, moyen et long terme, veut répondre à ces lacunes.
A titre d’exemple, sur le long terme, une formation aux TIC (technologies de l’information et de la communication) et aux TICE (les TIC au service de l’éducation) sera inscrite dans la formation initiale des futurs enseignants et sera de même prodiguée aux élèves. Il est également question d’offrir à tout enseignant « depuis l’école maternelle jusqu’à et y compris l’enseignement supérieur, un équipement portable ». L’élève ou étudiant, lui, toujours de la maternelle au supérieur compris, se verrait offrir un « cartable numérique (portable, tablette ou autre en fonction des besoins et évolutions technologiques) ».
Ce plan ambitieux qui demandera du temps et de la patience et exigera des moyens financiers conséquents a très vite provoqué une mise en garde de l’Inspection des finances. Ce projet serait impayable…
Ce billet forme donc le vœu pieux que nos élus politiques exigent, lors des appels d’offre
aux entreprises concernées, qu’il soit tenu compte du fait qu’il existe, à côté de systèmes
d’exploitation propriétaires qui s’imposent à tout consommateur1, des systèmes libres et gratuits tout aussi fiables que les précédents. Ces systèmes libres pourraient donc contribuer à calmer la légitime inquiétude de l’Inspection des finances. Ils ont également le mérite de s’intéresser à l’enseignement basé sur un support informatique et de développer bénévolement des applications idoines2.
Source : http://detaxe.be/doku.php?id=aspects_juridiques:start
En résumé faut recycler les vieux 🙂
L’impulsion à donner est clairement vers les prof(esseur)s, et spécialement sur les plus jeunes. Ils me semblent réceptifs, et leurs capacités intrinsèques sont parmi les meilleures pour passer au libre. Reste à investir sur la formation, et une infrastructure de base pour les enseignants, et ensuite les élèves.
Un simple constat : le corps enseignant n’est pas du tout formé aux nouvelles technologies et encore moins aux enjeux du logiciel libre et des formats ouverts (par exemple, la plupart des enseignants qui demandent des travaux sous forme de fichier exigent le format MS Word sans vraiment se rendre compte que cela va obliger les parents à acheter une licence Office ou à la pirater…).
L’état de l’enseignement en Communauté Française et le peu de considération à laquelle ont droit les profs ne pousse pas les professionnels des TIC à se tourner vers l’enseignement ! Équiper les écoles en ordinateurs n’y changera pas grand chose…
En bref, il y a énormément de travail pour améliorer l’enseignement des TIC en CF !!
non le libre entre timidement, des duals boots sont présents sur les ordinateurs disponibles dans les écoles, mais ne rêvons pas d’un passage aux libres radical.
Le combat du « libre », dans l’enseignement ou ailleurs, est-il perdu d’avance ?
Encore faudrait-il « éduquer » tous les professeurs à la culture du libre et tous les recycler sérieusement, ce qui n’est actuellement pas le cas !